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DÉMARCHE

Swamp  -Global Warning #3

Voyage au cœur des paysages physiques et émotionnels, traversée des territoires intimes et universels

Lucille Peget nous donne à voir des paysages physiques et émotionnels mettant en lumière des enjeux humains à la fois intimes et universels, souvent perçus comme sensibles, tabous, voire indicibles, et ainsi relégués au rang de non-dits ou de secrets.

 

Elle restitue des manifestations appartenant à la fois au registre du monde matériel qu’intérieur (comme le feu, la tempête, le brouillard, la clarté, le calme, la sérénité) et convoque des notions d'intersectionnalité, (comme le genre, la sexualité, la race, la religion, la maladie, ou encore la filiation), elle nous invite à transposer ce qui pouvait alors être indûment considéré comme dévalorisant, voire discriminant.

 

À partir d’expériences personnelles, d’anecdotes glanées auprès de ses proches ou de manière impromptue auprès de parfaits inconnus, elle effectue un travail de mémoire et d’introspection collectives, en quête de souvenirs, preuves, et indices cartographiant les étapes d’un voyage au cœur des territoires de l’intime conduisant le spectateur dans un paysage émotionnel plus proche de sa réalité.

 

Son univers artistique est composé d’éléments disparates constituant un patchwork évoluant dans un mouvement libre et une forme picturale informelle entre la peinture et la photographie.

 

Elle interroge la mémoire des lieux et des perceptions par le prisme d’une peinture abstraite et colorée, composée d’épaisses couches de matière et de médiums déposés sur la toile puis travaillés au couteau, à l’éponge ou plus rarement au pinceau.

 

La lumière naturelle, clef de voûte de ses photographies, est utilisée comme un médium à part entière puisqu’elle va composer l’image dans un jeu de clair-obscur. Ce qui est mis en lumière est modifié ou effacé, remplacé par un halo diffus redessinant les contours ou aspects du sujet, provoquant une distorsion de son apparence, requalifiant ainsi le sens initial de la lecture qui en était faite.

 

Dans un travail d’investigation, elle cherche, gratte, creuse, explore jusqu’à faire émerger des réminiscences enfouies appartenant à une autre temporalité.

 

Ses œuvres sont à la fois accidentées et contemplatives comme ces fragments de vie où se chevauchent le tumulte et la quiétude qui en émerge.

PARCOURS

Lucille Peget est une artiste (peintre & photographe ) qui explore les lieux secrets de l’interdit, du tabou et de la singularité déterminés par des normes sociales contraignantes et chimériques, restant fort éloignées de notre quotidien.

 

S’affranchissant des injonctions au bonheur et à la performance assénées en permanence, elle s’intéresse à l’humain et parle de la réalité de chacun sans tomber dans le pathos. Cet intérêt l’a accompagnée tout au long d’un parcours singulier, la conduisant à poursuivre des études d’art plastique à la Sorbonne, de dessin et de photographie dispensés en cours du soir par la ville de Paris, après un long cursus d’études en comptabilité.

 

Curieuse et touche-à-tout, elle est successivement comptable au “festival d’automne à Paris”, directrice de publication pour un festival d’art vidéo à Montréal, conceptrice d’un festival pluridisciplinaire itinérant sur le thème de l’eau présenté en Belgique, conductrice d’antenne à la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone) pour financer sa galerie d’art contemporain à Bruxelles, puis engagée politiquement dans l'écologie et la défense des intérêts du monde animal à Paris. 

 

Lorsque le diagnostic de sclérose en plaques lui est annoncé, elle décide de quitter la Belgique pour rentrer à Paris, puis part s’installer à Aigues-Mortes, en Petite Camargue, dans un environnement plus propice à sa sérénité et sa créativité.

 

Bien déterminée à exprimer et partager son regard sur notre quotidien, elle décide de renouer avec sa passion pour l’art qui ne l’a jamais véritablement quittée, cette fois en tant qu’artiste.

 

Depuis 2019, elle a participé aux expositions « Global WarNing », « Eternal Sunshine » et « Into the wild» de la galerie good friday qui la représente en France. Ses œuvres sont présentes dans différentes collections privées en Belgique et en France.

 

En 2022, elle délaisse son appareil photo numérique pour retrouver la texture de l’argentique et le plaisir du tirage dans son propre laboratoire. 

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